L’Indonésie est un de ces pays d’Asie qui ne vit que par les deux roues. Les routes sont en effet envahies par les scooters, motos et autres cylindrées. Il nous fallait donc faire l’essai : louer un scooter et se mêler au trafic Balinéen.
Pour tout vous dire, je n’ai jamais été un très grand fan de mécanique. Je n’ai jamais conduit de scooter étant jeune, et le seul deux roues que je n’ai jamais eu était un superbe vélo bleu tout terrain. Ma première occasion de monter sur un véritable deux roues fut en Thaïlande en 2010 et s’était soldée par un accident au bout de seulement quelques dizaines de minutes. Autant vous dire que la pression était à son comble surtout que cette fois-ci, j’avais un passager…
Nous sommes à Sanur, une ville en bord de mer à quelques kilomètres de la capitale Denpasar. Nous louons le scooter 5 dollars la journée. Le mec m’explique rapidement comment l’engin marche, puis me dit d’essayer. Je mime de m’y connaitre et reproduit les gestes qu’il vient de me montrer. Aucun problème. Je démarre et roule seul sur une dizaine de mètres. Kate est rassurée. Elle me rejoint. Je tremble. On refait dix mètres, Kate tombe. On est à l’arrêt, rien de grave ! Elle voulait juste descendre du scooter…
On repart et miracle, tout se passe bien. On s’engouffre dans des petites rues sans circulation, où je prends rapidement la main. À vrai dire, on roule aussi vite qu’un vélo, entre 10 et 30 km/heure, largement suffisants pour commencer. On se dirige vers Kuta, mais on se retrouve bloqué par une route à grande vitesse. On essaye de contourner, mais cette route bondée de trafic est la seule option. On décide de revenir le lendemain très tôt dans la matinée, histoire d’être les seuls sur la route de Bali.
Il est 6h15, le jour vient à peine de se lever, mais ce n’est pas le seul. Les Balinéens sont des lèves tôt. Nous qui pensions être entourés de seulement quelques véhicules, nous voilà en compagnie de dizaines d’autres scooters à chaque croisement. On prend tout de même l’autoroute et finalement, rien de plus simple. Il suffit d’accélérer et de regarder ses rétros. On apprend plusieurs trucs sur la route en Indonésie :
- On roule à gauche comme en Australie
- Il est possible d’être 4 (voir 5) sur un scooter et c’est même chose commune
- Un scooter peut se transformer en cuisine ambulante
- Quand on dépasse et qu’il n’y a pas beaucoup d’espace, il faut klaxonner
- Il ne faut pas s’arrêter à un feu rouge quand on tourne à gauche
- On peut avoir 10 ans et conduire un scooter
- Les femmes montent généralement en amazone lorsqu’elles sont à l’arrière
Conduire en Indonésie révèle plus du bon sens que du code de la route. Ici, on conduit au feeling. Les intersections en sont une démonstration dans lesquelles il ne faut pas avoir peur de s’engager. Au bout de quelques heures de conduite, on prend plaisir et on s’amuse à zigzaguer entre les voitures et à monter sur les trottoirs comme le font les autres deux roues. Conduire est très épuisant tant il faut être attentif et concentré sur tout ce qui nous entoure. On a conduit plus de 5 heures à la suite, traversant des villes, des villages, des rizières et des montagnes. Rien de plus agréable que les petits chemins sans circulation perdus au milieu des plateaux et terrasses de riz. C’est en se perdant en scooter qu’on découvre des lieux encore vierges de touristes, nous vous le conseillons vivement.
Commentaires
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Vraiment sympa cette petite épopée en scooter même si ça doit pas être forcément évident de rouler à gauche quand on n’est pas habitué.
Aucun soucis pour rouler à gauche, ca faisait un an que je vivais en Australie 😀
Vous avez eu beaucoup de courage, j’ai fait ça en Turquie (Istanbul) et j’ai eu vraiment peur, donc je pense qu’un 2 roues en Indonésie ca doit être du sport. Merci pour cet article génial