Deux jours pour traverser la France et l’Espagne, le tout en auto-stop, voici le défi que je me suis lancé. Je n’ai jamais eu l’occasion de faire de l’autostop sur une aussi longue distance, du coup cela m’a semblé une bonne idée ! Je suis parti de la banlieue de Paris, depuis Massy Palaiseau et j’ai rejoint un bled pommé à 250 km de Madrid du joli nom de Roturas de Cabañas.
En chiffres, cela donne :
- 3000 kilomètres aller-retour
- 750 km par jour
- 2 jours pour l’aller et deux pour le retour
- 15 voitures : 9 voitures à l’aller et 6 au retour
- 5 femmes conductrices
- 6 conducteurs en solitaire
- 1 camionnette que j’ai conduit pendant que le conducteur dormait.
- 1 téléphone portable et 1 journal de bord oubliés
- 1 expérience inoubliable !
Voici la vidéo de ce roadtrip en autostop :
Capitaine l’étourdi ! Deuxième jour vers 20h
Après avoir galéré une heure et demie pour trouver un stop, je finis par monter dans une voiture d’un charmant couple de soixantenaires espagnols. Au bout d’une heure de route, ils finissent par me déposer sur le rond point d’une entrée d’autoroute. Je suis exténué de ma journée et je sais qu’il va être difficile de trouver la prochaine voiture. Armé de mon pouce et de mon sourire, j’attends patiemment qu’une voiture s’arrête. Mais quelle heure est-il au fait ? Je cherche mon portable pour regarder l’heure et là impossible de mettre la main dessus. Je l’ai oublié dans la voiture… J’AI OUBLIÉ MON PORTABLE DANS LA VOITURE !!
Je peux vous dire qu’à ce moment-là, j’étais au fond du fond. En plus d’avoir perdu mon téléphone que je venais de faire réparer, je me rends compte que toutes les informations et les numéros sont dans ce putain de téléphone. Comment vais je faire pour rejoindre ma pote, dont je n’ai ni l’adresse, ni le numéro. Je me remets donc en bord de route avec comme objectif de rejoindre son village situé à plus de 200 km de là. Rejoindre une grande ville, c’est plutôt facile, rejoindre un village pommé, même pas indiqué sur une carte, c’est autre chose…
Et là, je crois que le Bon Dieu a eu pitié de moi. Un dépanneur s’est arrêté et après lui avoir conté mon histoire, décide de m’emmener jusqu’au petit village caché dans les montagnes ! Une heure et demie de détour… Je n’y crois pas ! Il y a vraiment des gens sur terre qui sont d’une générosité extraordinaire. J’arrive donc sur les coups de 23h dans ce petit village où tout le monde se connait, et je finis par retrouver mon amie (qui était morte d’inquiétude).
Et les bonnes nouvelles ne sont pas finies ! Ce matin, en me levant, j’apprends que le couple de soixantenaires a appelé le maire du village pour essayer de me retrouver ! Ils avaient retenu le nom du patelin ! Ils vont donc m’envoyer mon portable par la poste.
Quelle histoire de dingue !
Franchement, c’est le genre de mésaventures qui me donne tellement d’espoir en l’humain. Tous les gens que je rencontre sont d’une générosité sans égal et je m’en rends compte dans tous mes voyages !!
Commentaires
J’ai posé mon sac en Nouvelle Calédonie il y a 30 ans. Si tu passes par ici tu as mon Email et mon tph 687951358. Le Capitaine Rémi sera le bien venu pour faire un petit « stop over »sur le « caillou »