Rejoindre Bruxelles à Vélib (vélo de la ville de Paris) depuis notre chère capitale Paris, voici le défi que je me suis lancé. Défi un peu fou, il faut l’avouer ! Mais la tentation d’aller à Bruxelles pour manger une vraie frite accompagnée d’une bonne bière était tellement grande… En plus, je n’ai qu’une semaine pour arriver à Bruxelles puisque je suis attendu pour faire l’échauffement de l’événement Pop in the City. Alors certes, j’aurais pu prendre le Thalys et y être en une heure mais cela n’aurait pas comblé ma soif d’aventure et de rencontres.
Mais pourquoi ce défi ?
Il y a un an Maxime Musqua nous régalait de sa folie dans une vidéo Paris-Lyon en Vélib. L’idée m’a particulièrement plu, mais en creusant, je me suis rendu compte qu’il ne l’avait pas vraiment fait. Alors, pourquoi pas le faire réellement ?
J’aime me lancer des défis qui me permettent de sortir de ma zone de confort. Il y a un mois, je faisais Paris-Budapest en Austostop pour rejoindre le Sziget et j’ai ainsi vécu tout un tas d’histoires abracadabrantes.
Faire Paris – Bruxelles en vélo m’a donc semblé une bonne idée et pour corser le tout, autant le faire en Vélib !
Pourquoi en Vélib, et pourquoi pas en vélo ?
Tout d’abord, le Vélib est un vélo ! C’est donc avant tout un trip en bicyclette que je m’apprête à faire. Bon d’accord, il n’y a que 3 vitesses et je risque de galérer sévèrement dans les montées, mais ça reste un vélo robuste, et il est en plus doté d’un petit panier pour mettre mes affaires 😀
Le Vélib va être un vecteur de rencontre. Un parisien perdu au milieu de la campagne avec son Vélib, ça ne va pas passer inaperçu. J’espère ainsi créer le contact et faire la connaissance de gens passionnants.
Ah oui, dernier petit détail, si je crève, je n’ai aucune chance d’arriver à destination puisque le Velib est indémontable, espérons donc que cela n’arrive pas.
La vidéo du trip
Une aventure à deux
Ce voyage, je l’ai fait en compagnie de ma pote Victoria. Elle était équipée d’un vrai vélo (un VTC de chez Décathlon) qui a quand même crevé à deux reprises ! Faire ce genre d’aventures à deux, c’est l’assurance d’avoir des souvenirs plein la tête et de partager des moments forts. Entre les crevaisons, les refus et les invitations à dormir, la pluie incessante, les paysages magnifiques et les rencontres, nous avons éprouvé un tas de sensations qui vont de la déception à l’euphorie, bref une véritable aventure !
L’itinéraire
Paris-Bruxelles, 300 kilomètres qui séparent ces deux capitales européennes mais ce sont finalement 400 kilomètres que nous avons parcourus. Un itinéraire qui changeait au jour le jour en fonction des distances parcourues (plus ou moins 65 kilomètres par jour).
- Paris
- Claye-Souilly
- Charny
- Crépy-en-Valois
- Pierrefonds
- Ribemont
- Gauchy
- Vadencourt
- Landrecies
- Binche (Belgique)
- Bruxelles
Vous pouvez voir l’itinéraire sur Google Map.
5 jours plus tard…
Partis vendredi après midi et arrivés mercredi soir, ce sont 5 jours et demi d’aventures sur les routes de France et de Belgique que nous venons de vivre. Prêt de 400 kilomètres de vélo à sillonner les campagnes dont une bonne partie en longeant les canaux aménagés. Une vraie expérience enrichissante qui nous a permis de nous faire les mollets, mais surtout de rencontrer des gens géniaux. En plus de rejoindre Bruxelles en vélo, nous voulions absolument dormir chez l’habitant. On a ainsi été accueilli deux fois chez des personnes qui nous ont invités spontanément à loger chez eux. Un vrai plaisir et surtout une vraie leçon de partage.
Et le Vélib’ alors ?
Le Velib a tenu le choc ! Cet énorme vélo de ville n’est clairement pas fait pour les longues distances. Lourd et disposant que de 3 vitesses, je vous avoue avoir galéré dans les montées. Le Velib encaisse bien, mais dès que l’on roule sur autre chose que de la route, on ressent toutes les imperfections du chemin. Pas cool quand Google Map te fait traverser par des petits chemins de campagne ou quand tu te retrouves sur une voie pavée.
Je n’ai heureusement pas crevé sur le chemin, ni d’ailleurs eu quelconque problème avec le Vélib, mis à part un grincement permanent ! Gros point positif, la selle s’est avérée très confortable. Quand nous nous sommes perdus en pleine nuit et retrouvés sur les routes de campagne dans le noir, j’étais bien content des lumières du Velib ! Bref, merci Velib pour ses heures de bonheur. J’espère que les Bruxellois vont prendre soin de toi 😀
Mais t’as laissé le Vélib’ à Bruxelles ?
Oui. Il est d’ailleurs compatible avec le système Villo de la ville de Bruxelles (voir fin de la vidéo). Mais j’ai du dire adieu aux 150 euros de dépôt que j’avais laissé en louant le Vélib…
Remerciements
Un énorme merci à toutes les personnes qui nous ont aidés, hébergés, renseignés, nourris et un merci tout particulier à Victoria qui a eu le courage de me suivre 🙂
Partir à l’arrache, sans aucune préparation, c’est possible et on trouve toujours des solutions à nos problèmes. Alors arrêtez de vous trouver des excuses pour partir à l’aventure et faites-le !
Commentaires
J’avoue que la petite Québécoise que je suis a eu besoin de faire une rapide recherche sur Google pour comprendre ce qu’est un Vélib 😛
300 km pour des frites et surtout de la bières belges ? Ça le vaut, ça le vaut !
Bonne route 😉
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Et le vélib, tu vas le ramener en France après ? :p
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Je l’ai abandonné là-bas !
En tout cas, bravo pour ce défi, j’ai suivi sur Facebook sacré courage 🙂
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Et on recommence! Toujours chapeau Captain!Et Victoria! Pour nous aussi c’est 400 km entre BXL et Paris… mais avec nos vélos! Départ de la prochaine le 29 mai 2016 avec un bande de 26 ados (17 ans) en guise de voyage scolaire (chapeau à eux aussi!). Pour les autres défis, yaka faire un tour sur fietsographes.be et nous rejoindre pour d’autres aventures! A bientôt, quelque part sur 2 roues!
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C’est vraiment drôle cette aventure, alors bien joué !
Je rêve de faire un truc comme ça un de ces 4. Parce que le Vélib, il faut quand même le trainer ^^ C’est fort !
Pour l’instant, j’avoue que je préfère mon petit vélo. Mais dans quelques jours, je pars au Panama, dans l’idée de récupérer un vélo pourri, de le construire un peu à l’arrache et d’aller jusqu’au Costa Rica avec. On verra bien.
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