Je suis à Maracaibo, deuxième plus grande ville du Venezuela. Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est normal, cette ville est loin d’être touristique.. Elle est même déconseillée fortement par le gouvernement français…
Le ministère des Affaires étrangères souhaite que les ressortissants français prennent le moins de risque possible et leur mission est bien entendu de vous convaincre de ne pas aller dans les pays où la situation peut paraitre dangereuse. Sur le site du gouvernement français, on peut lire :
Le Venezuela fait partie des pays ayant le plus fort taux de criminalité au monde. Les conditions de sécurité continuent de s’y dégrader rapidement. La plus grande vigilance doit être observée […] à l’entrée du lac de Maracaïbo.
Ca tombe bien, c’est exactement là où je viens de débouler, la ville de Maracaibo !
Il y a deux jours, quand j’étais encore à Riohacha en Colombie, cela me paraissait une superbe idée que d’aller au Venezuela. Maintenant que je suis à Maracaibo et que je découvre l’ampleur de la situation, j’ai changé d’avis..
J’avais pourtant lu attentivement la page Wikipedia de Maracaïbo, mais rien n’indiquait une ville en perdition. J’aurai pu me douter que quelque chose clochait quand j’essayais désespérément de trouver une auberge de jeunesse et qu’aucun résultat n’apparaissait sur la plupart des moteurs de recherche… Malheureusement, je n’avais pas encore lu le retour d’expérience récente d’Emilie sur le Venezuela ou encore l’article de Jérémy qui a traversé le Venezuela en autostop en 2011.
Après mon passage de la frontière Colombie-Venezuela en mode clandestin, j’ai déchanté et réalisé que je m’étais mis dans une situation à risque. J’ai donc fait appel à mon bon sens (ça arrive…) et je me suis rendu à l’Alliance Française de Maracaïbo. J’ai été accueilli chaleureusement par Bis la coordinatrice pédagogique et Sylvia la directrice de l’Alliance. Ces deux femmes françaises qui vivent ici depuis des années, en plus de m’avoir donné un sacré coup de pouce, m’ont expliqué la situation du Venezuela et de la cité aux 2 millions d’habitants.
Le plus frustrant pour moi, est l’incapacité à sortir mes caméras à cause du sentiment d’insécurité permanent. Impossible de filmer et prendre des photos, très rageant surtout que la ville, ses ruelles et ses habitants semblent être faits pour être photographié !
>> La suite de l’article : Maraicaïbo, Venezuela : contre-bande et pénurie
PS : Pour ceux qui ne connaissent pas, ‘Ne dites pas à ma mère’ est un programme télé de Diego Buñuel.
Commentaires
Salut Rémi, merci pour ton article. Je pars en tour du monde dans deux ans et le Vénézuéla était sur notre itinéraire avec une amie. Ça doit être un pays magnifique, mais on ne va pas tenter le diable je pense, surtout si tu ne trouve même pas safe de prendre de simples photos…
C’est bon à savoir !
Tout dépend où au Vénézuéla.. On m’a dit qu’en évitant les grosses villes, que c’était bcp plus safe.
Par exemple, je meurs d’envie d’aller aux Angel Falls et les articles que j’ai pu lire dessus n’évoquaient pas de risque particulier. Et puis d’ici deux ans, la situation aura peut être changé.
J’y suis allée en 2009 et effectivement en tant que fille (colombienne) je ne sortais pas seule dans la rue mais comme dans d’autres pays rien d’exceptionnel je ne dirais pas que c’est risqué a ce point, j’ai habité trois mois a Maracaibo, j’ai travaillé a l’alliance française et j’ai adoré les locaux je me faisais inviter par les familles des « élèves » et je n’ai jamais eu de soucis … Maracaibo n’est pas du tout une ville touristique mais le Venezuela est tt de même un beau pays a visité. ..