Partir marcher en itinérance avec un bébé (et une poussette)
Nous sommes partis marcher trois semaines avec notre bébé Charlotte, alors âgée de 5 mois. 225 kilomètres, 127 couches, 1 crevaison et 59 pauses allaitement plus tard, notre voyage sur le GR 800 et la V30 s’est merveilleusement bien passé ! Charlotte a adoré, et nous aussi. Quel plaisir d’être avec elle 24 heures sur 24 et de la pousser sur les chemins de halage de la Vallée de la Somme.
Voici un petit guide pratique pour les parents qui aimeraient se lancer à pied dans une aventure avec un bébé : transport, dodo, nourriture. On vous dit tout sur notre fonctionnement durant ce voyage à pied avec un bébé.
Partir à pied ou à vélo avec un bébé de 5-6 mois ?
A l’origine, on était méga chaud pour faire une aventure à vélo avec bébé ! Mais en cherchant plus d’information, on s’est rendu compte que ce n’était pas recommandé de partir à vélo avec un bébé de moins de 9 mois car la colonne vertébrale n’est pas assez musclée. Certes, c’est possible, et il commence à exister de plus en plus de solutions pour mettre un nourrisson sur un vélo (hamac suspendu, vélo cargo bébé). Mais cela nous semblait au final trop coûteux en matériel et trop dangereux pour notre petite. On a préféré commencer doucement par un voyage à pied. A savoir qu’on a un border collie en plus à gérer. On s’est donc dit qu’on attendrait plus tard pour une aventure à vélo avec un bébé.
Partir à pied avec un bébé
Nous savions que voyager à pied avec un bébé était possible grâce à l’excellent documentaire Bébé des Cimes de nos amis 2bike3. Les jeunes parents Jérôme et Alizée ont traversé les Pyrénées à pied avec leur fille alors âgée de 9 mois. Un périple qui nous a donné envie de faire pareil, enfin pas tout à fait car nous voulions un voyage moins sportif et plus adapté à notre Charlotte de 5 mois.
Sac à dos rigide porte-bébé
Le couple est parti randonner avec un gros sac à dos porte-bébé rigide. Il permet d’avoir son bébé dans le dos dans un vrai sac à dos pensé pour ce type de pratique. En plus de son enfant, il y a de la place pour mettre quelques affaires (jusqu’à 22 kilos au total). Cette solution est intéressante pour un bébé qui est capable de s’asseoir lui-même, donc conseillé pour un enfant à partir de 9 mois jusqu’à 3 ans. Notre Charlotte ayant fêté ses 5 mois, ce sac n’est pas adapté pour elle. De plus, ayant des douleurs au dos, je ne me voyais pas porter en permanence Charlotte sur le dos, Anaëlle non plus. On préférait ne rien porter.
La poussette tout terrain, solution ultime
Je me suis alors souvenu de ma rencontre avec Violette Duval qui a fait un tour de France à pied pour sensibiliser à la fibromyalgie. Ses douleurs chroniques l’empêchant de porter des choses lourdes, elle avait opté pour une poussette qui contenait toutes ses affaires. Cela voulait dire qu’il existait des chemins accessibles et sans dénivelé en France, et qu’il était possible de faire des centaines de kilomètres avec une poussette. Génial !
Le choix de la poussette pour marcher
Quelle poussette pour partir marcher avec son bébé ? Nous avons cherché chez les différents fabricants d’accessoires pour bébé une poussette tout terrain avec des roues similaires à celles d’un vélo. Nous voulions une poussette solide qui puisse tenir la distance et qui soit assez grande pour contenir nos affaires. Et tout cela, adapté pour un bébé de 5 mois. Ça en fait des critères. Nous ne trouvions malheureusement pas notre bonheur au rayon poussette où les poussettes de jogging nous semblaient trop frêles et pas adaptées pour notre aventure.
C’est en regardant au rayon remorque bébé que nous avons trouvé notre bonheur.
ABC Design : remorque à vélo 3 en 1 pour enfant / bébé
Difficile de faire un comparatif avec d’autres poussettes de voyage, c’est la seule poussette / remorque que nous avons testée sur le terrain, et quel terrain ! Nous avons marché 225 kilomètres avec. Résultat des courses : on l’a adopté et on en est très content !
Cette poussette est complètement modulable : remorque à tracter derrière un vélo, ou poussette tout chemin avec ses 4 roues pour marcher, ou en mode 3 roues pour courir. Comme une poussette double, elle est pensée pour accueillir deux enfants en bas âge. Charlotte ayant moins de 6 mois, il a fallu ajouter un insert spécial bébé. L’insert nouveau-né a permis d’accueillir Charlotte en toute sécurité. Elle pouvait ainsi être en position assise ou allongée, avec des attaches, ce qui rend le portage du bébé parfaitement sécurisé.
Ce qui m’inquiétait avant de partir, c’était le poids à vide de la poussette : 26 kilos.
Avec tous nos bagages + Charlotte + nourriture + eau, on était à 45 kilos à pousser. Mais au final, les roues sont bien huilées et la pousser ne demandait pas tant d’efforts, tant qu’on restait sur le chemin de halage. C’est sûr que dans les herbes hautes, les grosses montées ou les escaliers, c’était pas le plus facile. Nous avons eu quelques frayeurs sur des passages avec de grosses racines et des escaliers. Mais la poussette est solide et a tenu le coup. En 20 jours de voyage, la poussette n’a pas bougé d’un poil.Le point positif, c’est qu’elle est robuste, spacieuse et pratique. On l’appelait parfois le tank ou le char d’assault tellement on passait dans des endroits improbables sans qu’elle ne bouge d’un poil.
La conception a été bien pensée, il y a des attaches un peu partout ce qui permet d’accrocher ses affaires. Niveau rangement, on avait un coffre étanche à l’arrière pour nos affaires, et une sacoche-vélo étanche accrochée sur le côté à l’aide d’un adaptateur. Très pratique, et on va pouvoir utiliser la sacoche sur notre vélo.
Pendant notre voyage, on a eu du gros soleil mais aussi de la grosse pluie. La poussette est pensée pour tous les temps. On peut l’ouvrir complètement devant, enrouler les aérations sur le côté, et mettre le pare-soleil en cas de beau temps. Et quand il pleut, on fermait la toile en plastique transparente. Charlotte pouvait continuer de nous observer à travers. Il y a aussi une toile anti-moustique qu’on mettait dans les fourrés.
Niveau transport / praticité, elle se plie facilement une fois vide. Les roues se déclipsent rapidement sans outil. Elle rentrait tout pile dans notre coffre (petite voiture Nissan).
Qui dit poussette à roues pneumatiques avec chambre à air, dit potentiel crevaison, c’est malheureusement ce qui nous est arrivé au début de notre aventure en passant dans le centre-ville de Saint-Quentin. Point positif, il s’agit d’une taille de roue standard (Roue arrière : 49,5 cm), et nous avons trouvé facilement une chambre à air chez le premier marchand de vélo. Le changement s’est fait facilement.
Autres points positifs, la grosse poignée arrière (celle qu’on pousse) est réglable en hauteur, ce qui permet de l’ajuster suivant qui est le conducteur. Je suis un peu plus grand qu’Anaëlle et je devais mettre la poignée plus haut.
La poussette dispose de deux freins : un frein de stationnement pratique dès qu’on est à l’arrêt, et un frein à disque actionnable via une poignée comme sur un vélo. On l’actionnait dans les descentes où la poussette (vue son poids) pouvait prendre un peu trop de vitesse.
Au final, très content de cette poussette tout chemin qui convenait parfaitement à notre aventure. A savoir qu’on pourra l’utiliser en mode remorque derrière un vélo pour une prochaine aventure.
Porter son bébé ?
En plus du carrosse de Charlotte, nous voulions pouvoir la porter contre nous les moments où elle ne voulait plus être dans la poussette. Car rester assise 5 heures dans une poussette, “non merci », nous a dit Charlotte.
Pour cela, nous avons emporté avec nous un porte-bébé en tissu de type sac à dos ventral, à savoir le Porte-bébé PhysioCarrier 2 de chez Love Radius.
En toute honnêteté, je suis encore dubitatif quant à son utilité durant ce voyage. Nous l’avons peu utilisé, moins de 4 heures au total, et je me dis qu’on aurait pu s’en passer et alléger notre chargement. Pour tout vous dire, Charlotte n’a jamais trop aimé être contre moi ou Anaëlle, que ce soit avec un porte-bébé ou directement dans les bras. Elle n’aime pas trop la sensation d’être serré et coincée. Nous avons essayé de l’habituer dès sa naissance, mais elle n’aime pas cette position, c’est comme ça. Certains bébés aiment bien, Charlotte non.
On la portait donc de temps en temps directement dans nos bras, ou sur l’épaule. Certes, fatigant, mais elle appréciait ces moments où elle n’était pas dans le carrosse. On pouvait également la positionner sur le dessus du carrosse en la tenant avec les mains, ce qui lui permettait de changer de point de vue.
Le couchage avec un bébé
Tente 3 places dôme de trekking – 3 places – mt900
Avec l’arrivée de Charlotte, nous avons dû changer de tente pour une tente 3 places. C’est qu’elle prend de la place la petite ! On avait une tente 2 places qu’on utilise depuis des années (Voir mon article tente ultralight 2 places sans armature de chez Décathlon) , mais on l’a testé avant de partir et elle était trop étroite pour accueillir toute notre grande famille : Anaëlle, Charlotte, moi-même, sans oublier Spark et nos affaires.
Nous avons dû acheter une tente familiale qui reste “légère” et avons opté pour la dernière chez Décathlon, la tente dôme ultralight 3 places. Decathlon l’appelle ultralight mais elle pèse tout de même 2,7 kg, soit deux fois le poids de ma précédente tente. Mais bon, on n’allait pas partir avec deux tentes.
Au final, on est très content de cette tente. Niveau taille, que ce soit largeur ou hauteur, on l’a trouvé agréable et spacieuse. Elle est bien pensée, se monte rapidement avec code couleur pour ne pas se tromper dans les arceaux. Elle est auto-portante, ce qui veut dire que les sardines sont optionnelles et qu’elle peut tenir debout sur du béton (ça m’est arrivé de devoir poser ma tente sur un toit d’immeuble, et j’avais galéré sans sardine).
Dans les points positifs, il y a deux entrées (une de chaque côté) avec un abside de chaque côté (pour le sac à dos ou pour le chien). A savoir que la double-toit et la chambre sont deux toiles différentes, ce qui permet de les faire sécher plus rapidement.
Bref, tente adoptée très facilement. J’espère que Decathlon va arriver à en faire une de moins de 2 kilos.
Pourquoi choisir des tapis de sol pour camper avec un bébé ?
Avec Anaëlle, nous sommes adeptes des tapis en mousse. Nous n’aimons pas les tapis gonflables qui cumulent trop de défauts pour qu’on les apprécie :
- ils font du bruit quand on bouge
- il faut les gonfler / dégonfler et ont donc un temps d’installation long. (On aime pouvoir sortir les matelas dans la journée pour déjeuner ou faire une sieste)
- ils sont fragiles (J’en ai crevé beaucoup trop en les mettant dans l’herbe)
- Quand on les met côte à côte, cela fait des espaces entre chaque matelas.
Bref, vous l’aurez compris, je n’ai jamais été fan des tapis gonflants, même s’il faut l’avouer, ils sont souvent plus légers et moins encombrants qu’un matelas en mousse.
Nous avons opté pour une solution très simple : trois tapis de sol en mousse, côte à côte. Charlotte est au milieu de nous comme dans un lit King Size.
Pour gagner de la place, nous avons coupé celui de Charlotte en deux, et pris seulement une moitié. On a devant nous encore 2/3 ans avant qu’elle ait besoin d’un tapis de sol plus grand.
Sac de couchage / Couverture pour bébé
Pour les adultes, chacun son sac de couchage de trekking – MT900 0°C – Duvet.
Ce sac de couchage est compact et léger, type sarcophage et il tient suffisamment chaud pour toutes les saisons sauf l’hiver. Il est un peu cher, mais honnêtement, il prend vraiment pas de place pour un super confort. Je l’ai adopté depuis 3 ans et il n’a pas une ride.
Une couverture pour bébé
Oublier les sacs de couchage pour bébé. Pourquoi aller acheter un matériel que vous avez déjà ? Votre bébé dort dans quoi actuellement ? Une gigoteuse ? Parfait !
Le jour de notre départ, il faisait canicule, et on s’est dit qu’une couverture suffirait pour notre bébé. Alors, oui, la couverture a suffit, mais il y a quand même eu quelques nuits froides sous la pluie où Charlotte s’est vu couverte de nos pulls de peur qu’elle ait froid. Nous sommes en été, et les températures descendent rarement en dessous de 10 degrés.
La couverture a l’avantage d’être multi-tâches. On l’utilise pour la nuit autour de Charlotte, on l’utilise la journée quand on fait une pause (on l’étale sur nos tapis de sol) et on l’utilise sur Charlotte dans le carrosse quand il fait frais. Bref, une couverture 3 en 1 !
Si nous avions été dans les montagnes ou que nous étions à l’automne, nous serions partis avec une gigoteuse (turbulette) qui me semble plus chaude qu’une couverture et qui garde bien la chaleur.
Confort : Coussin gonflable ?
J’ai essayé les coussins gonflables et j’ai tout de suite abandonné. C’est pas du tout moelleux, ca fait du bruit. Même si le coussin parait petit, il prend de la place et du poids. Bref, c’est clairement un dispensable que j’ai vite rendu au magasin.
La technique d’Anaëlle : une taie d’oreiller qu’elle remplit avec ses affaires. Perso, je prends mon sweat que j’enroule autour de mon totebag de vêtements. Certains duvets ont une petite poche au niveau de la tête, suffit d’y glisser ses vêtements.
Alimentation : comment nourrir son bébé en itinérance ?
La question ne s’est pas vraiment posée puisque Anaëlle allaite notre bébé. Pas de souci de biberon à emporter ou de petit pot à stocker, juste une maman en pleine forme qui donne le sein quand c’est l’heure du repas.
Ce n’est pas donné à toutes les mamans d’allaiter, mais c’est sûr que cette solution nous a vraiment facilité la vie et le portage. A savoir qu’allaiter prend pas mal d’énergie et demande à la maman de bien s’hydrater. Pour cela, nous avions 4 litres d’eau avec nous dans des bouteilles en plastique.
Pour bien allaiter en voyage, s’écouter et écouter son bébé, tel est le conseil d’Anaëlle.
Nous n’hésitions pas à faire des pauses n’importe où pour donner le sein. La couverture et les matelas nous permettaient de nous allonger rapidement.
Une grignoteuse
La diversification alimentaire peut commencer à partir de 4-6 mois, nous étions donc en plein dedans lors de ce voyage. Pour pouvoir tester des fruits, légumes (et même du beurre de cacahuète), nous avons emporté avec nous une petite grignoteuse. C’est une sorte de tétine avec des trous. Charlotte a ainsi pû tester des pêches, bananes, pommes, concombre, tomate, melon, etc.
Tasses d’apprentissage (biberon à anses)
Un biberon d’apprentissage (verre en plastique hermétiquement fermé avec anses pour les mains) permet au bébé de s’hydrater tout seul, ce qui n’est pas anodin avec les grosses chaleurs. En plus, Charlotte adore tenir une bouteille et têter l’embout du biberon d’apprentissage, même si elle ne boit pas forcément. Bref, la tasse d’apprentissage me paraît être un must-to-have quand il fait chaud. Un peu d’eau en plus de la tétée, ça ne fait pas de mal.
Hygiènes en itinérance
Comment gérer l’hygiène de bébé en itinérance ? Eh bien, c’est pareil qu’à la maison : des couches et des bains ou des douches.
Couches lavables ou couches jetables ?
Avant de partir, nous nous sommes posés la question des couches. Ne serait-ce pas plus écologique et pratique de partir marcher avec quelques couches lavables plutôt qu’avec des couches jetables ? J’ai fait différentes recherches sur Internet et ai posé la question à de jeunes parents. La réponse me paraît unanime pour un bébé en voyage : les couches lavables, c’est une vraie logistique de lavage / séchage. Le plus contraignant étant le séchage. Sachant qu’on change la couche de Charlotte en moyenne 6 à 7 fois par jour, il faudrait une quinzaine de couches lavables pour en avoir toujours une de sèche. Cela nous paraissait trop contraignant, et on n’avait pas trop envie de devenir un étendoir ambulant.
Nous avons donc opté pour les couches jetables. On en trouve dans tous les supermarchés, et il y en a très souvent en supérette. On est parti avec un stock d’une quarantaine de couches que nous avons renouvelé au fur et à mesure. Le gros problème étant que généralement les couches se vendent par gros lot de 100, on s’est donc retrouvé avec un bon tas de couches dans la sacoche à partir de la moitié du voyage.
Si on a une marque fétiche de couche qu’on ne trouve pas forcément en magasin ou si vous voulez tout gérer, il est possible d’envoyer en amont des colis à des points stratégiques (en mode dépot). Cette technique de livraison se pratique à la Montagne dans les refuges pour se ravitailler en cours d’aventure. Il faut juste bien faire ses calculs et trouver des endroits où envoyer les couches (camping / office de tourisme / Bureau de poste / tabac). Je sais que des randonneurs le font aussi avec des croquettes pour leur chien.
Cotons et lingettes bébé
Nous ne sommes pas très fan des lingettes bébé qui contiennent parfois des produits toxiques, et ne se recyclent pas. Nous préférons utiliser des petits carrés de coton. Alors, certes, il faut ajouter un peu d’eau dessus et c’est parfois un peu sport, surtout si c’est la nuit ou en plein milieu du chemin, mais les cotons sont plus écologiques et plus légers. Quand on était posé le soir, on ajoutait de l’huile d’amande douce avec un petit flacon qu’on avait emmené.
Bain et douche pour bébé
Étant donné que nous n’avons pas fait de bivouac sauvage (seulement 1 sur 19 nuits), nous avons profité des campings avec l’accès à des sanitaires et des douches. Il arrive que les campings soient équipés d’équipement spécial famille / bébé, ce qui est plus pratique que de laver Charlotte dans la douche ou dans l’évier.
Nous avons installé une petite routine en fin de journée. Douche pour Charlotte, tétée et dodo vers 19h30-20h. Cela nous permettait de profiter de la soirée pour dîner et écrire.
Linges sales et lessive
Vous vous en doutez, il arrive que les couches débordent (pipi ou caca). Je parle de celles de Charlotte évidemment. Il était impératif pour nous de laver rapidement les bodys ou pyjamas qui avaient été souillés. Tous les soirs, je faisais une lessive à la main des affaires du jour (chaussettes, t-shirt et culottes pour nous) avec celles de Charlotte. Généralement, les affaires avaient le temps de sécher avant le coucher du soleil, sauf en cas de mauvais temps… Prévoir un sac plastique pour le linge sale et une cordelette. Cela ne prend pas de place et peut être très utile.
Choses à ne pas oublier pour un beau voyage avec bébé
Voici mes petits indispensables à ne pas oublier :
- Des lunettes de soleil
- Une casquette / couvre chef
- De la crème solaire spécial bébé
- De l’anti moustique spécial bébé
Des jouets pour bébé
Même si Charlotte peut s’amuser avec tout et n’importe quoi (elle adore les bouteilles d’eau), nous lui avons pris quelques jouets. Je dis “quelques” mais la réalité, c’est qu’on en a pris pas mal. Je n’ai pas réussi à convaincre Anaëlle d’en prendre moins. A savoir principalement :
- Un livre en tissu de photos de la famille
- Anneau dentaire
- Des doudous, en veux-tu ? En voilààààà
Le choix de l’itinéraire : les véloroutes
Qui dit poussette, dit un chemin plat à trouver. Et qui dit bébé dit un chemin sécurisé et loin des voitures. Il existe en France des milliers de kilomètres de pistes cyclables, mais beaucoup mélangent routes partagées et chemin.
La solution la plus simple est d’emprunter une véloroute qui suit un fleuve ou un canal. Voici une liste non exhaustive de véloroutes longeant des rivières. Attention, dans cette liste, je n’ai pas vérifié s’il s’agissait de véloroutes exclusives aux vélos. Je vous invite à vérifier combien de pourcentages de l’itinéraire est en route partagée.
Pour la vallée de la Somme (V30), c’est quasi 100% qui est une vraie voie verte.
Bassin de la Loire
- La Loire à Vélo (EuroVelo 6) → suit la Loire de Nevers à l’Atlantique.
- Véloroute de la Vienne → longe la Vienne entre Saint-Léonard-de-Noblat et Candes-Saint-Martin.
- Véloroute de la Maine et de la Mayenne (V43) → remonte la rivière Mayenne de Laval à Angers.
- Véloroute de la Sarthe → suit la Sarthe de Sablé-sur-Sarthe vers Le Mans.
Bassin de la Seine
- La Seine à Vélo → de Paris au Havre ou Deauville, en suivant la Seine.
- Avenue Verte Paris–Londres → longe partiellement l’Epte.
- Véloroute de l’Oise → suit l’Oise de Conflans-Sainte-Honorine vers la frontière belge.
- Véloroute de la Marne → suit la Marne, notamment en Île-de-France et en Champagne.
Bassin du Rhône
- ViaRhôna (EV17) → suit le Rhône du Lac Léman à la Méditerranée.
- Véloroute de l’Isère → le long de la vallée de l’Isère, de Grenoble vers la Drôme.
- Véloroute de la Saône → entre Corre et Lyon.
Bassin de la Garonne et du Sud-Ouest
- Canal des 2 Mers à Vélo → longe la Garonne (voie verte du Canal latéral à la Garonne) puis le Canal du Midi.
- Véloroute de l’Adour → dans les Landes et le Pays basque.
- Véloroute Vallée du Lot → suit le Lot entre Cahors, Villeneuve-sur-Lot et Aiguillon.
Bassin du Nord et de la Manche
- V30 – Vallée de la Somme à Vélo → longe la Somme de Saint-Valery-sur-Somme à Nesle, en suivant le fleuve et ses étangs.
- La Vélomaritime (EV4) → longe partiellement la Somme sur sa section littorale.
- Véloroute de la Meuse (EV19 – La Meuse à Vélo) → de la Belgique à la Haute-Marne.
- Scandibérique (EV3) → suit par endroits la vallée de l’Oise et de l’Aisne.
Bassin du Massif Central
- Véloroute de l’Allier → suit l’Allier dans l’Auvergne.
- Véloroute de la Dordogne → de Bort-les-Orgues à Libourne.
- Véloroute Vallée de la Creuse → entre Éguzon et Argenton-sur-Creuse.
Canaux en Bretagne (et voies navigables aménagées)
- Canal de Nantes à Brest (V2) → relie Nantes à Brest sur 360 km via l’Erdre, l’Isac, l’Oust, le Blavet et l’Aulne.
- Canal d’Ille-et-Rance → relie Rennes à Saint-Malo (Dinard) en suivant l’Ille et la Rance.
Il n’y a plus qu’à vérifier qu’il s’agit bien de voies vertes non partagées avec les voitures.
Quelle distance faire à pied avec un bébé ?
Au cours de nos nombreuses marches, nous avons appris à ralentir. Le but n’est pas la distance, mais d’apprécier ce voyage avec notre bébé. Nous avons opté pour des étapes comprises entre 7 et 17 kilomètres. L’idéal pour nous est de marcher 10 à 12 kilomètres sur du plat. Cela correspond à trois heures de marche qui peuvent être fragmentées dans la matinée.
Pour les journées de 17 kilomètres, nous partions plus tôt le matin afin de ne pas subir les chaleurs de l’après-midi. Il n’y a rien de plus désagréable que de marcher en plein cagnard. La fraîcheur du matin est parfaite pour marcher, et on avance souvent plus vite au réveil qu’en fin de journée, allez savoir pourquoi, mais la motivation est plus grande quand on commence la journée.
On aurait pu faire 25 kilomètres par jour comme sur le GR34, mais honnêtement, Charlotte n’aurait pas apprécié être assise aussi longtemps dans la poussette et on aurait été vraiment crevé. On faisait souvent des pauses et des siestes sur le chemin, que ce soit pour Charlotte ou pour nous quand la nuit avait été chahutée. C’est que Charlotte aime se réveiller plusieurs fois dans la nuit.
Et combien de kilomètres au total ?
Ca, c’est à vous de voir. Nous voulions pour cette première aventure partir trois semaines. A hauteur d’une dizaine de kilomètres par jour, nous cherchions un itinéraire de 200 kilomètres. C’est en cherchant que je suis tombé sur le GR 800 et la vallée de la Somme.
Des questions ?
SI vous avez des questions concernant un voyage en itinérance avec un bébé, n’hésitez pas à mettre un commentaire, j’essayerais d’y répondre.