Je suis clairement parti du mauvais pied avec Cuba. La surprise que mon coloc m’a faite au beau milieu de la nuit ne m’a pas franchement aidé, et c’est donc de mauvaise humeur que je commence ma première vraie journée.
Soyons clairs, rien n’est clair dans ma tête. Je suis à l’autre bout du monde et je me sens démuni. Comme ci, ce voyage était le voyage de trop. Oui, je sais, je suis parti hier et il est bien tôt pour faire des conclusions. C’est juste que je suis dans un état de réflexion intense.
Les symptômes de ma mélancolie : Je suis seul. J’ai mal au pied à tel point que je ne peux marcher. J’ai l’impression de ne pas être libre et d’être un putain de touriste. J’ai passé une nuit de merde. J’ai chaud. Je n’ai pas Internet.
Pour les points positifs, la famille chez qui je vis est d’une amabilité sans faille. J’ai du temps devant moi. Je n’ai pas froid. Je n’ai pas Internet.
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Mon coup de blues est enterré. J’ai passé ma journée à être chouchouté par la famille de Teresa. L’ambiance est chaleureuse dans cet appartement où se mélangent 3 générations : Teresa, ses parents, et son fils de 20 ans. À cela s’ajoutent les voyageurs de passage : 2 Mexicains (mes colocataires), une Américaine, et un couple de latinos.
L’appartement est étroit, pour ne pas dire minuscule, mais tout le monde est heureux et partage sa joie de vivre. Teresa cuisine pour tout le monde des petits plats, et c’est un plaisir dès le matin de déjeuner une omelette accompagnée d’un jus frais de goyave.
Après avoir dormi toute la journée pour rattraper ma nuit mouvementée et mon décalage horaire, je fais enfin mes premiers pas dans la Havana. Mon pied me torture toujours mais je décide de passer outre. Avec Ariana l’Américaine, on se pose sur le bord de mer au Malecón, le lieu privilégié des Cubains pour commencer une soirée en sirotant du rhum Havana — une bouteille coute 5 CUC (5 euros). Rapidement, on sympathise avec des Cubains dont Yerlson un jeune qui par sa double nationalité cubaine/suédoise, nous offre une vision intéressante du pays. Il finit par nous proposer de continuer la soirée avec lui et ses amis.
2 heures du matin, et un taxi collectif plus tard, nous entrons dans une discothèque pour 3 CUC. Les codes sociaux sont clairement différents de ceux en France. Je suis littéralement observé de toute part, et il est impossible pour moi de ne pas croiser le regard de quelqu’un. Les filles sont entrepreneuses et je me retrouve encerclé très rapidement. Mais qui sont ces nanas ? Des prostitués ? Je demande à Yerlson, mais sa réponse est vague. Il me dit que si je leur paye deux/trois bières, je pourrais rentrer avec elle. Mon portefeuille est vide, ce n’est pas ce soir que je tirerai mon coup.
Non, franchement, ça me dégoute et j’appelle ça de la prostitution.
Commentaires
Tu peux rentrer sinon! 😉
Ton voyage s’annonce intéressant. Pourquoi devrait-on toujours commencer un voyage du bon pied?
Si on regarde les choses du bon côté, ça aurait pu être pire et ce sera forcément mieux ensuite (ou pas).
Finalement, tu es en train de le découvrir ce pays. C’est moche mais c’est comme ça. Là-bas.
Tu découvriras aussi d’autres choses probablement plus agréables. Mais ça, tu le sais déjà.
En tout cas ça fait plaisir de te lire, c’est un peu comme si on était avec toi. Un peu.
J’espère que ton pied se remettra vite et bien et que tu nous fera rêver en dansant la salsa cubaine et en capitanisant le marathon! 🙂
Allllllerrrr ça va aller…
Puis franchement, est-ce que tu voulais absolument tirer ton coup ce soir là ? Comme ça ?
Ca va le faire
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Héhé bon courage Rémi !
Même en étant prévenu quand tu avais lu ceci :
http://cafeduvoyage.com/ile-de-cuba-authentique-arnaque
ça fait toujours un choc… La prostitution est omniprésente à Cuba, c’est très difficile de rencontrer une fille « normale ».
J’en avais croisé une (qui est neuro-chirurgienne) venant de Holguin et qui rendait visite à sa soeur à La Havane, mais elle devait rentrer quelques jours plus tard déjà.
Pas de coup en 2 mois de séjour sur place !! ahah
Essaie la province, l’ambiance est un peu plus sympathique que La Havane, mais sans plus.
Tous mes encouragements, Gaël
est ce que c’est vraiment de la prostitution pure ou est ce que c’est juste pour essaye de mettre le grappin sur un gringo?
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Haha j’avais jamais lu cet article, c’est du beau!!! 🙂 Heureusement que la famille de Teresa a pris bien soin de toi… Bises
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Hello
J’avais un ex qui partait seul à Cuba vous imaginez bien que je me suis demandé ce qu’il allait y faire solo il me parlait de danser la salsa alors qu’il se bourrait dans les bars (de ce que m’avait raconté son ami) et devait sûrement arborer des femmes en payant juste qq drinks il a dû succomber à la tentation. Comme c’est horrible d’exploiter la misère des femmes la prostitution… les maladies qu’il aurait pu répandre!
Oh mais vous doutez bien que je l’ai quitté il y’a de cela plusieurs années, un accro au rhum aux cigares salsas et aux cubaines
Ceci dit article intéressant.