Mon guide (pas trop sérieux) pour bien choisir le circuit de sa croisière en Méditerranée
Je vous arrête tout de suite : non, je n’ai pas gagné au Loto. Et pourtant, je me suis surpris à rêver d’une croisière en Méditerranée. Peut-être que c’est l’âge. Peut-être que j’en ai marre de marcher. Ou peut-être que j’ai envie de tester un matelas qui ne se dégonfle pas pendant la nuit.
Toujours est-il que je me suis penché sur comment bien choisir son circuit en Méditerranée, et je vous livre ici mes trouvailles. Parce que si comme moi, vous êtes un peu paumé face aux 243 itinéraires proposés, ce guide est fait pour vous. Enfin, surtout si vous aimez les parenthèses, les jeux de mots douteux et les digressions de marin d’eau douce.
1. Une croisière, oui, mais pourquoi faire ?
Avant de choisir où partir, demandez-vous pourquoi. Une question bête, mais qui évite de finir coincé 7 jours sur un paquebot bondé, à écouter du karaoké italien à minuit alors que vous rêviez de lecture au calme.
Posez-vous la question :
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Vous rêvez de bronzette avec un cocktail à la main ?
→ Direction les îles grecques ou les Baléares, version détente. -
Vous êtes plutôt “je visite 4 musées par jour, sinon je culpabilise” ?
→ Optez pour un circuit historique avec Rome, Athènes, Istanbul. -
Vous rêvez de criques secrètes et de baignades discrètes ?
→ Les petits ports croates ou les Cyclades peu connues feront l’affaire.
L’idée, c’est de ne pas vous retrouver dans un club Med flottant si vous êtes plutôt rando-snorkeling-méditation. (Oui, j’ai inventé ce concept.)
2. Où voguer, capitaine ?
La Méditerranée, c’est un peu comme un buffet à volonté : tout donne envie, mais faut bien commencer quelque part. Trois grandes zones pour trouvez votre croisière en Méditerranée :
➤ L’Ouest Méditerranéen
France, Espagne, Italie du Nord. Le plus accessible. Le plus fréquenté aussi. Mais parfait si vous voulez alterner baignades et tapas.
Escale bonus : Bonifacio. Rien que pour les falaises.
➤ Le Centre
Italie du Sud, Sicile, Malte. Des volcans, des ruelles qui sentent la pasta et des églises baroques à gogo. C’est beau, c’est vivant, ça crie dans les marchés.
Escale coup de cœur : La Valette. Un nom de roman.
➤ L’Est
Grèce, Croatie, Turquie. Ambiance carte postale. Des villages blancs, des olives, des couchers de soleil orangés.
Escale poésie : Santorin. (Oui, cliché. Mais beau.)
3. Paquebot ou p’tit bateau ?
Il y a croisière et croisière.
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Paquebot XXL : piscines, spectacles, 3000 passagers. Pratique, mais faut aimer les files d’attente pour les ascenseurs.
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Yacht de croisière : moins de monde, plus de standing, plus cher. Le genre de bateau où on vous appelle Monsieur Rémi.
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Voilier ou catamaran : ambiance famille ou bande de potes. On mouille l’ancre dans les criques, on dort bercé par les vagues. Mon préféré, si je devais choisir.
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Ferry-croisière : entre deux pays. Moins glamour, mais utile pour un court trajet.
Perso, je penche pour le bateau à taille humaine. Celui où on sent encore le sel sur le pont et où le capitaine a une moustache.
4. La durée, c’est important (comme dirait l’autre)
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3-5 jours : parfait pour tester. Vous voyez si vous avez le pied marin ou si vous préférez la terre ferme.
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7-10 jours : l’équilibre idéal. On visite sans courir.
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Plus de 10 jours : immersion garantie. Attention, risque de vouloir tout plaquer pour devenir matelot.
Petit conseil : regardez les “jours en mer”. Certains itinéraires vendent du rêve mais vous laissent 36h à contempler de l’eau.
5. La saison des croisières
Je vous fais un petit calendrier de marin :
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Mai-Juin : parfait. Pas trop chaud, pas trop de monde.
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Juillet-Août : soleil, foule, prix qui flambent. Bon courage.
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Septembre-Octobre : mon préféré. Mer chaude, enfants à l’école, couchers de soleil pastel.
En hiver ? Oubliez. À part si vous aimez naviguer sous la pluie en regardant les goélands grelotter.
6. Les escales, pas que pour les jambes
On regarde souvent la carte, sans creuser. Grave erreur. Deux croisières peuvent faire “Rome-Naples-Palerme”, mais dans l’une, vous aurez 3h d’escale, dans l’autre, 9h. Devinez laquelle vous permettra de goûter une vraie sfogliatella ?
Regardez aussi les excursions :
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Parfois incluses.
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Parfois hors de prix.
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Souvent optionnelles. (Et tant mieux, moi j’aime bien me perdre sans guide qui lève un parapluie.)
7. Et si on sortait des sentiers battus ?
Soyons honnêtes : les circuits classiques, c’est bien, mais si vous avez déjà vu Barcelone, Venise ou Marseille, pourquoi ne pas opter pour un itinéraire plus insolite ?
→ Une croisière en caïque dans les criques turques.
→ Un circuit entre les petites îles ioniennes.
→ Un tour de Corse en voilier avec option fromage corse et chants polyphoniques.
En conclusion, moussaillon…
Choisir un circuit de croisière, c’est un peu comme choisir son menu au resto : faut savoir ce qu’on aime, ce qu’on digère mal, et ce qui nous fait vibrer. Que vous soyez plutôt cabine avec balcon, hamac sur le pont ou lit de fortune dans la cale (non, ça n’existe plus), ce qui compte, c’est le voyage, pas seulement le bateau.
Et si un jour vous croisez un Capitaine Rémi sur un catamaran, lunettes de soleil sur le nez, verre de jus d’ananas dans une main et carnet dans l’autre… venez me faire un coucou. J’aurai sûrement une histoire à vous raconter.