Après 3 mois passés au Brésil, il est temps de faire un ptit bilan de tout ce qui s’est passé. 3 mois, c’est long mais c’est aussi très très court. J’en reviens toujours pas du nombre de choses qui se sont passées en si peu de temps. Je suis parti sans parler un seul mot de portugais et maintenant, je suis capable de comprendre et d’avoir des discussions dans cette langue ! Incroyable !!
Le premier mois a été dur
J’en ai chié dès le début avec le décès de ma grand-mère qui m’a bien bouleversé. C’était la première fois que j’avais à gérer à distance un truc aussi difficile. Oh que c’était dur ! J’aurais voulu me téléporter et être auprès de ma famille, mais comme vous le savez, la téléportation n’existe pas encore. Alors je suis resté au Brésil, seul avec ma tristesse. Dans le même temps, j’ai perdu ma CB & mon téléphone, ça n’a pas aidé du tout… Pour vous ajouter du contexte, c’était un voyage pour faire le point sur ma vie et mes projets futurs. Mon couple partait en cacahuète et ma motivation pour mes projets était ras les paquerettes, bref, j’étais bien perdu et il me fallait prendre du recul.
Se retrouver seul de nouveau n’a pas été évident. La solitude était pesante, très pesante. Je la sentais en moi tous les jours et essayais de faire avec. Il y a bien eu de jolies rencontres, des coups de cœur amicaux qui m’ont porté et qui m’ont aidé à me sentir bien. Mais quand tu traines avec des personnes qui voyagent et qui sont juste de passage, elles finissent par partir vers un autre lointain, ce qui avait pour effet de jouer avec mes émotions et mes nerfs. Le fameux ascenseur émotionnel.
Mais je ressors grandi de ce voyage. D’abord, parce que c’était mon choix de partir seul, à l’autre bout du monde dans un pays dont je ne connais pas la langue. Le challenge me semblait facile puisque je l’avais déjà fait 4 ans auparavant en partant en Colombie, sans parler un mot d’Espagnol. Sauf que la grande différence, c’est qu’en Colombie, il y avait mon cousin Michael Pinatton qui habitait dans la même ville (Barranquilla) et qui était là pour m’épauler. Psychologiquement, ça change pas mal de choses. Tu sais que tu peux compter sur quelqu’un et que cette personne va te permettre de t’acclimater en douceur à ces nouveaux Us et coutumes.
Là, avec tout ce qui m’est tombé sur la gueule d’un coup, j’étais perdu et ne trouvais aucune force en moi pour sortir de mon auberge de jeunesse. Ma motivation du début s’est très rapidement dissipée et plus les jours passaient, moins je faisais d’efforts pour apprendre le portugais.
Le deuxième mois a été stable
Je me suis imposé un cadre que je n’arrivais pas à m’imposer moi-même : prendre des cours journaliers de portugais dans une école de langue. Choix difficile car cela coute 700 euros le mois mais les avantages sont triples. Ça m’a permis d’avoir une vraie routine (Métro – école – dodo) et je n’avais pas le choix. L’autre bénéfice, c’est que j’ai pu socialiser avec d’autres expats qui vivent la même situation que moi et qui ne sont pas juste de passage. Et surtouuuuuuuttttt, j’apprends le portugais et progresse à vitesse grand V, ce qui était mon objectif principal. Si ta question est, alors tu parles portugais ? Je vais te répondre : « Eu falo um pouco de portugues » et je peux te dire que je suis putain de fier de comprendre et de pouvoir discuter en portugais !
Le troisième mois a été serein.
Le carnaval de Rio de Janeiro est connu dans le monde entier et maintenant je sais pourquoi. Je voulais le vivre une fois dans ma vie et c’est chose faite. Outre le défilé dans le sambodrome qui était OUFISSIMMMEEEE , il y avait plein de blocos et une énergie débordante dans toutes les rues de Rio de Janeiro.
J’ai aussi fait plein de randonnées autour de Rio de Janeiro pour admirer les environs. Avec mon pote Damien, on s’est même chauffé pour faire un super Week-end trek et entreprendre la traversée Petropolis-Teresopolis à pied en 2 jours. Des paysages à tomber et un lever de soleil indescriptible comme récompense.
J’ai ensuite pris du temps pour écrire mon prochain livre et ce que je peux déjà vous dire, c’est qu’il va être génial ! J’ai tellement hâte de vous en parler mais pour l’instant c’est top secret…. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le manuscrit V1 est fini et les premiers retours sont prometteurs !! D’ailleurs, si tu n’as pas lu mon premier livre sur ma traversée de l’Atlantique en voilier, il est encore disponible et je t’écrirais même un petit mot dedans.
Etant dans un petit coin de Paradis à Buzios, reculé de tout, je me suis fait un jeûne hydrique de 5 jours. Une expérience enrichissante qui m’a permis de découvrir les limites de mon corps et de mon esprit et de les repousser.
Bilan du Bilan
Je me sens serein. Je crois que ce voyage de 3 mois au Brésil m’a permis de resaisir le terme adaptation et de me montrer que je suis capable de m’adapter.
Chaque voyage est unique et celui-ci l’était. Je suis venu chercher au Brésil un second souffle. C’était un échappatoire, une fuite en avant pour me retrouver. Je ne savais pas exactement ce que je venais chercher au Brésil mais je savais que je le trouverais en chemin. J’avais besoin de temps pour moi, pour réfléchir à mon futur, à mon passé, à la direction que je souhaite donner à ma vie. Quand on a trop la tête dedans, il est difficile de prendre du recul, on ne voit plus ce qui va et ne va pas. J’ai pris beaucoup de temps pour penser et faire des choses qui me faisaient plaisir. En quittant Rio, je ressens une certaine sérénité et en même temps de la tristesse. 3 mois dans cette ville me laisseront une cicatrice à jamais, mais une belle cicatrice faite de plein de souvenirs.
Merci à toutes les personnes avec qui j’ai passé du temps 🙂
Commentaires
Bonjour remy !!
Je suis tombée par hasard sur ton blog et quelle surprise !! Je prendrais le temps de lire chaque article, conseil, anecdote.
Je pars au bresil dans 5jours et pour un tour du monde pas encore très fixe.
Au plaisir de te lire !
Sarah